Raisons pour le « nouveau » plan d’offrandes

COMBINÉ POUR CROITRE

Pourquoi le Plan d’Offrandes Combinées (POC) votéen 2002 comme « le système de don, recommandé et promu, par la Conférence Générale »1 de l’Église Adventiste du Septième Jour ?2 Quel type de croissance attend-on des adorateurs et des institutions de l’Église par l’adoption de ce « concept d’un système simplifié d’offrandes » ?3

Ce que c’est : Comme l’indique le nom, le POC « combine» toutes les offrandes non assignées en un seul fond. De là, les ressources sont distribuées, alimentant de manière équitable, toutes les dépenses non destinées à la dîme de l’Église, àtous les niveaux et dans toutes les régions géographiques.

Le POC est un système de motivation, de collectes, et dedistribution d’offrandes bien fait. Le POC reconnaît que les dîmes et des offrandes régulières et systématiques (maintenant appelées « Promesse ») sont l’expression la plus fondamentale et initiale de l’adoration,4 et sont supposées être apportées à la maison du trésor. Ce plan est déjà suivi par neuf divisions du monde, comprenant plus de 90 % des membres adventistes du monde.5

Ce plan a pour objectif de pourvoir à la croissance ou au développement de l’Église au moins dans trois aspects : théologique, institutionnel, et individuel.

Théologique

Il reconnaît Dieu comme l’objectif du don. Au lieu de se centrer sur les besoins matériels de l’Église ou des projets missionnaires précis, ministères, ou institutions, le POC met l’accent sur le besoin spirituel de l’homme d’adorer Dieu.6 Ainsi, « on mettra en avant que les offrandes sont l’expression de l’adoration à Dieu en réponse à Sa bénédiction, »7 et données aussi régulièrement qu’Il bénit (Prov. 3 : 9, 10).

Il suggère une distribution fondée sur la triple stratégie missionnaire : toutes les offrandes collectées et non désignées sont distribuées suivant la triple stratégie missionnaire décrite dans Actes 1 : 8, qui fournit à égalité les besoins locaux, régionaux, et internationaux.

Il suit le principe du « corps » :

Le POC est conforme au concept biblique de l’Église en tant que « corps », qui présuppose que chaque partie doit recevoir sa part de nourriture, également et constamment.

Il met l’accent sur la « Promesse » (Offrande régulière et systématique).

« Promesse » est un nom adopté pour des objectifs éducatifs pour identifier l’offrande régulière et systématique, parce qu’elle est à l’avance « promise » ou « destinée » par l’adorateur (2 Cor. 9 : 7) comme proportion ou pourcentage8 (1 Cor. 16 : 1 ; Deut. 16 : 17) d’une certaine somme (Prov. 3 : 9). Elle est considérée comme obligatoire comme la dîme9 (Mal. 3 : 8-10), et est offerte par l’adorateur immédiatement après la dîme, et avant toute autre dépense ou tout don10 (Prov. 3 : 9 ; Matt. 6 : 33).

Il ressemble au principe de la maison du trésor :

il semble inéluctable que le POC ressemble à la collecte de dîmes, pourvoyant un système équitable de distribution, comparable au principe de la maison du trésor de la dîme.11 C’est un développement logique, étant donné que les dîmes et offrandes régulières/systématiques sont sous le même système biblique,12 et comme l’Ancien Testament applique aux deux le principe de la maison du trésor.13

Institutionnel

Il offre plus d’enseignement spirituel et de promotion:

le don « comme expression d’adoration »14 et le concept de « Promesse » sont l’objectif de l’éducation. Au lieu de créer la confusion chez les membres en faisant la promotion constante de dizaines de différents projets, destinations, et ministères, les actions éducatives pour les offrandes se concentreront davantage sur Dieu que sur des projets ; plus sur la bonne motivation que sur la destination des offrandes. L’adoration remplace les levées de fonds, et les adorateurs remplacent les donateurs. Au lieu de donner pour aider quelque chose ou quelqu’un, comme le font les donateurs, les adorateurs donnent pour remercier Dieu parce qu’Il les a déjà aidés !

Il fournit une croissance équitable :

quand ce plan est mis en pratique, le large éventail des initiatives missionnaires autorisées par l’Église, avec un accent spécial sur l’église locale, recevra automatiquement la part qu’on lui a votée. De plus, le champ local, l’union, et la division auront régulièrement plusde fonds, qui ne sont pas des dîmes, à investir dans de nouveaux projets missionnaires stratégiques, et qui reviendront au niveau missionnaire de l’église locale.

Selon le Code de Travail de la Conférence Générale concernant le POC, « l’église locale recevra un minimum de 50 % et un maximum de 60 % de l’Offrande combinée pour le budget de l’église locale » ; le champ local, l’union, et la division un minimum de 20 % et un maximum de 30 % ; et le Budget Missionnaire Mondial recevra 20 %.15

Il promeut l’unité d’objectif et d’efficacité :

chacun contribuant au même « pot », comme pour la dîme, nous nourrissons l’unité, devenons plus forts, et allons plus loin pour répondre à notre commandement missionnaire. Après tout, comme cela arrive dans une maison, l’unité de pensée et d’action ne peut prospérer s’il n’y a pas une unité de poches qui y correspond.

Il évite l’égoïsme du congrégationalisme et de l’institution :

c’est un système de dons et de distribution altruiste et complet, qui aide à empêcher l’égoïsme institutionnel. D’autre part, une compétition sauvage pour des fonds de la base des donateurs Adventistes générera une réaction congrégationaliste de chaque côté. Cela deviendra la version religieuse de la bataille des espèces et de la survie des plus forts — ce qui est loin d’un concept Chrétien. En détournant des ressources de l’église locale la raison de son existence, un ministère se tire dans les pieds. De même, une église développe un égoïsme social si elle encourage les membres à garder tous les fonds « ici ».

Il suit le principe de « l’influence du réflexe ».

La distribution des offrandes selon le POC obéit aussi au principe de « l’influence du réflexe ».16 Ce principe affirme que plus on investit dans le succès des missions à l’étranger (« là-bas »), plus l’oeuvre se développera localement (« ici »). La bénédiction promise pour la générosité (Prov. 11 : 24-26) s’étend aussi aux institutions !

Il fournit un objectif fort dans le support de l’Église locale puisque l’église

locale est le lieu qui génère et alimente de nouveaux membres. Le plus grand pourcentage de toutes les offrandes régulières ou non assignées (un minimum de 50 % et un maximum de 60 %), collectées à n’importe quel moment y restera. Il fournira le support financier dû à l’entité la plus importante de la structure administrative adventiste du Septième Jour.

Il fournit un espace équilibré pour l’offrande de projet :

les membres d’église sont toujours libres de décider comment distribuer leurs offrandes, et le POC reconnaît aussi la valeur de ministères de soutien et le don de sacrifice. Ainsi, selon le POC les membres peuvent être encouragés à apporter des offrandes librement17 (sporadiques, sacrificielles, pour des projets, non régulières, non engagées), mais seulement au-dessus et au-delà de la « Promesse », l’offrande régulière. 

Pour cette raison, la rencontre au printemps 2002 a voté que n’importe quel « appel direct à la base de donateurs adventistes du Septième Jour devra inclure dans leurs matérielsde donateurs une affirmation de la responsabilité préalable du donateur d’adorer Dieu à travers la dîme et le soutien régulier de l’Église par des offrandes systématiques ». Le texte ajoute aussi qu’une « telle affirmation inclura la déclaration suivante : “Les contributions répondant à l’appel devraient être supérieures et au-delà du retour régulier de la dîme et des offrandes systématiques à travers votre église locale”. »18

Individuel

Il accentue le don altruiste :

Le POC encourage les membres d’église à éviter les dons égoïstes, qui peuvent être cultivés quand « je donne seulement à ce que j’aime ou préfère, à ce que je connais, ou encore à ce qui me sera peut-être bénéfique ». Après tout, si Satan ne peut finalement pas m’empêcher de donner, il essaiera de me rendre égoïste même si je donne !

 

Il équivaut en importance à des offrandes régulières et aux dîmes :

ce plan encourage les membres à adopter une perspective biblique au sujet des offrandes régulières et systématiques, car il les considère aussi obligatoires que la dîme (Mal. 3 : 8-10), en donnant après chaque revenu (Prov. 3 : 9), comme un pourcentage des revenus (1 Cor. 16 : 2 ; Deut. 16 : 17), et touché par le principe. Non seulement le caractère du membre se développe, mais à chaque investissement ses émotions seront placées dans les réalités spirituelles (Matt. 6 : 21).

Il développe des donateurs matures :

adorer Dieu aussi régulièrement qu’on reçoit Ses bénédictions est maintenant l’objectif de n’importe quelle initiative de don. Ce n’est plus basé sur des appels, l’existence de projets fiables, de bons sentiments, ou de la sympathie.19 Comme le dit Ellen G. White, « ceux qui suivent le Christ ne devraient pas attendre des appels passionnants missionnaires pour les pousser à l’action. S’ils étaient réveillés spirituellement, ils entendraient dans leurs revenus hebdomadaires, qu’ils soient importants ou dérisoires, la voix de Dieu et de la conscience exigeant avec autorité les dîmes et offrandes dues au Seigneur ».20

La messagère de Dieu ajoute aussi que « Dieu a mis au point un plan par lequel tous peuvent donner dans la mesure où Il les a fait prospérer, et qui fera donner sans attendre des appels spéciaux.... Tant que tous n’auront pas accompli le plan de générosité systématique, il y aura un échec à respecter la règle apostolique ».21

Il fournit une large inclusion missionnaire : 

l’unité et l’amour pour les missions augmentent quand des adorateurs investissent leurs trésors dans la mission (Matt. 6 : 21). On éprouve de la satisfaction quand on sait que de petites portions de chaque offrande seront distribuées de manière équitable. Elles vont répondre à tous les besoins des efforts missionnaires de l’Église, de l’église locale à la partie la plus éloignée du monde !

Alors qu’il faisait la promotion de l’implémentation du POC pour son champ, un trésorier de division l’a résumé. Ainsi, l’Église a conçu ce plan « non parce qu’il apportera plus d’argent, même si cela peut arriver, mais parce que c’est la bonne chose à faire ! »22

1 2002 Minutes 02-337 du Conseil Annuel, 9 octobre 2002.

2 Les deux autres sont le « Calendrier de l’Appel Hebdomadaire pour les Offrandes » et le « Plan des Offrandes Personnel ». Voir la Stratégie de Travail de la Conférence Générale 2018-2019, p. 617 (V 30).

3 2002 Minutes 02-53 de la Rencontre au printemps de la CG, 18 avril 2002.

4 « L’expression d’adoration par la gestion financière commence par la dîme et le soutien régulier de l’Église par les offrandes systématiques. » 2002 Minutes 02-54 de la Rencontre au printemps de la CG, 18 avril 2002.

5 ECD, ESD, EUD (Espagne et Portugal), IAD, NSD (voté pour mettre en pratique en janvier 2019), SAD, SID, SPD (PNG et îles), SUD, SSD, et WAD.

6 Voir par exemple Psaume 50 : 14 ; 66 : 13-16 ; 76 : 11 ; 96 : 8, 9 ; 116 : 17-19.

7 2002 Minutes 02-337 du Conseil Annuel, 9 octobre 2002.

8 Pour en savoir davantage sur l’aspect proportionnel, voir aussi note de bas de page #12 et https://stewardship. adventist.org/2017-21-3-why-shouldour- offerings-be-percentage-based.

9 « Cette question des dons ne doit pas être soumise à nos impulsions. Dieu nous a donné des instructions bien précises à ce sujet. Il a désigné les dîmes et les offrandes comme la mesure même de notre sens du devoir. Et il désire que nos dons soient faits d'une façon régulière et systématique. ... Une fois la dîme mise à part, les dons et les offrandes doivent être ajoutés “selon la prospérité” de chacun.» Ellen G. White, Conseils à l’Économe, pp. 86 (italiques pourvues).

10 « Nous ne devons pas lui consacrer ce qui reste de nos revenus… ; mais avant d'y avoir touché, nous devons mettre à part ce que Dieu a spécifié comme lui appartenant. » Idem, p. 81.

11 Voir davantage sur le principe de la maison du trésor dans le livret d’Ed Reid In Search of the Storehouse. (En Quête de la Maison du Trésor)

12 Dans Malachie 3 : 8-10, les dîmes et offrandes sont clairement sous le même système, suggérant implicitement au moins trois caractéristiques similaires aux deux : (1) régularité et (2) basées proportionnellement aux revenus, et (3) un système de collecte et de distribution égal. Ellen G. White approuve ce concept quand elle dit, par exemple, que « Dans le système biblique [singulier] des dîmes et des offrandes, [les deux sous le même système] les sommes versées par les différentes personnes varieront évidemment beaucoup, puisqu'elles sont proportionnelles aux revenus.”— Conseils à l’Économe, p. 73 (italiques pourvues).

13 Deut. 12; 18 : 8; 2 Chron. 31 : 11-21; Ps. 66 : 13-16; 96 : 8, 9; 116 : 17-19; Néh. 10 : 32-39; 12 : 44-47; 13 : 8-14; Mal. 3 : 8-10. Voir aussi Conseils à l’Économe, pp. 65, 67, and 75. Dans l’Église adventiste, la fédération locale n’est pas reconnue comme la « maison du trésor » ; mais « pour la convenance des membres d’église » (voir Ed Reid’s In Search of the Storehouse, p. 2), donner peut se faire par l’église locale, considérée comme un avant-poste de la maison du trésor.

14 2002 Minutes 02-337 du Conseil Annuel, 9 Octobre 2002.

15 Stratégie de Travail de la Conférence Générale 2018-2019, pp. 618, 619 (V 35 20).

16 Le principe de l’ « influence du réflexe” se trouve ici : « Montrer un esprit libéral, désintéressé pour le succès des missions lointaines est un sûr moyen pour faire avancer l’oeuvre missionnaire chez soi ; car la prospérité de l’oeuvre à la maison dépend largement, selon Dieu, de l’influence de réflexe de l’oeuvre évangélique accomplie dans les pays lointains » —Ellen G. White, Gospel Workers, p. 465. [trad libre]

17 Selon le Dictionnaire Merriam-Webster, l’offrande libre est « une offrande religieuse volontaire faite en addition à ce qui est requis par engagement, dîme ou promesse ; https://www.merriam-webster.com/dictionary/ freewill%20offering (émis le 1er Avril 2019).

18 2002 GC Minutes (02-55) de la Rencontre du printemps.

19 Voir note de bas de page #9.

20 Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 4, p. 474 (italiques pourvues).

21 Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 411 (italiques pourvues).

22 Prononcées par German Lust, maintenant trésorier associé CG, dans une conversation personnelle.

Marcos F. Bomfim

Pastor Marcos F. Bomfim est le directeur des Ministères de laGestion Chrétienne de la Vie à la Conférence Générale.