Un nouveau-né est la cause de grandes célébrations dans les familles du monde entier. La plupart des parents aiment leurs enfants et sont prêts à sacrifier presque tout pour leur bien-être physique, mental et spirituel. Néanmoins, les parents considèrent rarement tout ce qui est exigé pour élever un enfant et faire de lui un adulte responsable.

Voyons comment on élève un enfant du point de vue d’un comptable. Si l’enfant naît à la fin de décembre, la loi sur les impôts des États-Unis autorise une déduction de taxe pour toute l’année qui précède. Mais je ne pense pas toujours comme un comptable, et la loi sur les impôts des États-Unis n’a pas été la première idée qui m’est venue à l’esprit lorsque mon épouse m’a annoncé qu’elle attendait une petite fille. Pourtant, la nouvelle d’un bébé à naître m’avait poussé à penser à tout ce dont l’enfant aurait besoin en grandissant. L’éducation était l’une de ces choses.

ÉLEVER UN ENFANT

Voici la dernière estimation (2015), émise par le Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA), des dépenses nécessaires pour élever un enfant jusqu’à l’âge adulte : https://www.usda.gov/media/blog/2017/01/13/cost-raising-child. Ce coût ($233.610) inclut : le logement, la nourriture, le transport, les vêtements, la surveillance de l’enfant par d’autres personnes que les parents, l’éducation, les soins de santé et autres dépenses. Sans compter l’éducation supérieure. Pour les familles adventistes du septième jour, il y a le coût supplémentaire de l’éducation chrétienne privée, primaire etsecondaire.

Pour les parents chrétiens, l’éducation chrétienne est une partie importante des responsabilités parentales. Si les parents ne planifient pas ce coût suffisamment tôt dans la vie de leur enfant, ils ne seront pas prêts financièrement lorsque le besoin se présentera. Les enfants peuvent travailler et économiser pour contribuer au moins en partie à ces dépenses. Les recherches montrent que les enfants qui travaillent tout en étudiant réussissent mieux académiquement que ceux qui ne travaillent pas en même temps que leurs études. Cependant, le travail de l’étudiant ne suffira pas pour payer ses cours sans encourir des dettes importantes.

PARTAGER LE FARDEAU

Un bon moyen de créer un fonds pour les futures études supérieures de l’enfant est de faire savoir aux amis et membres de la famille, avant même la naissance de l’enfant, que vous ouvrez un compte d’épargne en vue de ses études supérieures. Les dons effectués pour les études de l’enfant pourront être déposés sur ce compte d’épargne. Tandis que l’enfant grandit, les parents peuvent lui parler de ce fonds. Ils peuvent l’encourager à économiser, et aussi à contribuer lui-même à ce fonds une partie de l’argent qu’il reçoit dès son jeune âge.

Tandis que les enfants grandissent, leur enseigner à investir dans ce fonds pour leurs études supérieures peut être un bon moyen pour leur faire comprendre ce qu’est une planification financière personnelle. Leur enseigner à prier et demander à Dieu de guider leurs décisions concernant cet investissement leur permettront de savoir que Dieu prend soin de tous les domaines de leur vie, même de leurs finances. Lorsqu’ils reçoivent leurs relevés de compte mensuels, vous pouvez leur faire remarquer que Dieu bénit ces investissements même quand ils dorment : « C’est inutilement que vous vous levez tôt, que vous vous couchez tard et que vous mangez un pain gagné avec peine : Il en donne autant à Ses bien-aimés pendant leur sommeil » (Ps 127.2).

Comme ceci a été dit plus haut, le coût des études supérieures pour votre enfant n’est pas inclus dans le coût d’élever un enfant jusqu’à l’âge adulte. Un enfant qui fréquente l’Université aura besoin d’avoir accès facilement à d’importantessommes d’argent pour payer ses cours. Pour de nombreuses familles, ceci signifie avoir recours à des emprunts d’étudiants.

UN GROS EMPRUNT EST UN GROS FARDEAU !

Savez-vous ce qu’est un trillion ? Laissez-moi essayer de vous expliquer. Un trillion est un 1 suivi de 12 zéros. Le billet de 100 dollars est le billet ayant le plus de valeur actuellement imprimé aux États-Unis. Une pile de 100 de ces billets vaudrait $10.000. 100 de ces piles équivalent à 1 million de dollars. 100.000 de ces piles équivalent à 1 milliard de dollars ; 100 millions de ces piles valent 1 trillion de dollars. Pour l’illustrer visuellement, quatre palettes de navire de 2 mètres de haut, chargées de ces piles, équivalent à 1 milliard de dollars. 5000 de ces palettes vaudraient 1 trillion de dollars.

Aux États-Unis, le total des emprunts d’étudiants au début de 2021 s’élevait à $1.7 trillion. J’espère que vous pouvez comprendre maintenant l’horreur que ce nombre représente ! Il représente une moyenne de $38.500 par étudiant (45 millions d’étudiants ayant contracté des emprunts). Il augmente à raison de six fois le taux de l’économie des États-Unis.La Bible nous dit : « Le riche domine sur les pauvres, et celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête » (Pro 22.7). Aucun parent aimant qui regarde dans les yeux confiants de son nouveau-né ne ferait volontairement de lui un esclave (vous pouvez voir la croissance de la dette aux États-Unis sur le site suivant : https://www.usdebtclock.org/).

Pourquoi donc les étudiants adventistes du septième jour aux États-Unis s’endettent-ils autant pour leurs étudessupérieures ? En quoi cette dette affecte-t-elle la mission de l’Église adventiste ? Le coût de l’enseignement supérieur privé pour un étudiant est quatre fois plus élevé que le coût de l’enseignement supérieur public. Si un étudiant fréquente une Université adventiste du septième jour et épouse une étudiante, et que les deux ont des emprunts d’étudiants équivalant à la moyenne, ils pourraient avoir à eux deux une dette de plus de $77.000. Commencer leur vie ensemble avec une telle dette implique qu’ils ne peuvent pas se permettre d’être disponibles pour la mission de Dieu. Ils sont esclaves de leur prêteur et indisponibles pour Dieu.

« Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi »(Ro 13.8).

L’ÉDUCATION DE LA GESTION

Les parents peuvent enseigner la dîme et les offrandes en permettant aux enfants de déposer l’enveloppe de la famille dans le plateau de la collecte à l’église. Dans les plus grandes familles, les activités concernant les offrandes peuvent être partagées. Lorsque l’enfant commence à recevoir de petites sommes d’argent, il peut déposer sa propre enveloppe de dîme et d’offrandes. Les parents auront besoin de prévoir d’aider leurs enfants, mais les enfants ne sont jamais trop jeunes pour apprendre la confiance en Dieu. On peut enseigner à l’enfant que Dieu est le propriétaire de toutes choses et que lui, l’enfant, est le gestionnaire des biens de Dieu.

Quand l’enfant commence à travailler contre paiement, ses parents et ses mentors peuvent lui enseigner les trois piliers de la planification financière personnelle en l’aidant à apprendre à donner, à économiser et à établir un budget pour ses dépenses. Il peut donner à Dieu, économiser pour le fonds des études supérieures, et planifier ses achats. Ceci familiarisera l’enfant avec l’idée de faire confiance en Dieu, d’aller à l’Université et de subvenir à ses besoins par sontravail.

Lorsque l’enfant arrive à l’adolescence et commence à toucher un salaire, les concepts appris pendant son enfance peuvent être consolidés par une mise en pratique continuelle. Planifier pour vos enfants dans tous les domaines de leur vie en leur transmettant votre foi et vos valeurs est le don planifié le plus important que vous puissiez faire à vos enfants. Il est essentiel pour leur succès dans la vie et leur foi en Dieu. Ce don a plus de valeur que les biens donnés seulement en fin de vie.

CONCLUSION

Les parents qui commencent à planifier dès la naissance de leurs enfants pour le coût de leurs futures études peuvent les aider à éviter de devenir esclaves de quiconque, sauf de Dieu. Un des dons les plus importants que les parents puissent faire à leurs enfants est de planifier pour qu’ils obtiennent leur diplôme sans encourir de dettes. Ce cadeau exige une planification et des sacrifices de la part des parents, et, de la part de l’étudiant, un travail dur, à la fois académiquement et financièrement.

De plus, si les parents ont bien planifié pour inculquer à leurs enfants la foi en Dieu, alors ceux-ci seront dignes de confiance, fidèles et prudents lorsqu’ils hériteront des quelques biens que Dieu leur a confiés pendant leur vie. Vos enfants garderont ces biens en travaillant pour Dieu et en soutenant Sa mission.


Dennis Carlson

Dennis Carlson est le directeur des Services fiduciaires de la Conférence générale des adventistes du septième jour.